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Qui est concerné ?

Le programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus s’adresse aux femmes :

  • N’ayant pas eu d’hystérectomie totale (ablation de l’utérus et du col de l’utérus)
  • Âgées de 25 à 65 ans (inclus)
  • Ayant ou non des rapports sexuels
  • Vaccinées ou non contre le papillomavirus (HPV).

Pourquoi se faire dépister ?

Le cancer du col de l’utérus touche chaque année plus de 3 000 femmes. 

Le cancer du col de l’utérus se développe le plus souvent sans symptôme particulier. L’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition de lésions précancéreuses, et celle d’un cancer. Les délais sont de 10 à 20 ans entre infection et cancer.

Le dépistage permet :

  • De détecter des anomalies des cellules du col de l’utérus et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer ;
  • De diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.

A noter que les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection à HPV. En effet, ces derniers ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Un simple contact des muqueuses ou de la peau expose à une infection virale.

Grâce au dépistage et à la vaccination, 90 % de ces cancers pourraient être évités.

Le dépistage en pratique

Tous les trois ans (pour les femmes de moins de 30 ans) ou tous les cinq ans (pour les femmes de plus de trente ans), les femmes sont invitées par mail ou par courrier à prendre rendez-vous auprès d’un médecin généraliste, d’une sage-femme, d’un gynécologue, en cabinet ou dans un centre de santé, un centre de planification ou un hôpital. Vous pouvez également réaliser cet examen dans certains laboratoires de biologie médicale.

Il existe deux tests de dépistage : l’examen cytologique et le test HPV. Ces deux tests sont réalisés selon la même technique, à savoir un prélèvement de cellules par léger frottement au niveau du col de l’utérus, appelé « frottis ».

  • Entre 25 et 29 ans, le test de dépistage est réalisé tous les 3 ans après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux. Le test réalisé est un examen cytologique.
  • À partir de 30 ans, le test de dépistage se nomme test HPV à faire tous les 5 ans dès lors que le résultat du test est négatif. Le premier test est à planifier 3 ans après le dernier examen cytologique normal.

L’examen se fait en position gynécologique (allongée, jambes relevées). Le professionnel de santé prélève délicatement des cellules au niveau du col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse. L’examen prend quelques minutes et n’est généralement pas douloureux, même si une gêne peut être ressentie. Le prélèvement de cellules est envoyé dans un laboratoire spécialisé en anatomocytopathologie.

À noter : si vous avez une infection ou que vous prenez un traitement par voie vaginale, parlez-en à votre médecin ou à votre sage-femme

Les résultats sont envoyés quelques jours après l’examen par le laboratoire, avec copie au préleveur.

  • Dans 96 % des cas, le résultat est normal. Cela signifie qu’aucune anomalie pouvant correspondre à des lésions précancéreuses ou à un cancer n’a été détectée au moment du dépistage.
  • Dans 4 % des cas, le résultat est anormal. Cela ne signifie pas que vous avez un cancer ou une lésion précancéreuse du col de l’utérus mais que des cellules anormales ont été détectées. Pour savoir à quoi cette anomalie est due, votre professionnel de santé peut vous recommander des examens complémentaires : un nouveau test ou encore une colposcopie, qui est un examen détaillé du col de l’utérus. Si des lésions sont découvertes, d’autres prélèvements ou interventions seront réalisés.

La consultation :

La consultation chez le professionnel de santé est prise en charge dans les conditions habituelles par votre caisse d’Assurance Maladie et votre complémentaire santé.

L’analyse :

  • Si vous avez reçu un courrier d’invitation, le test de dépistage est pris en charge à 100% sans avance de frais.
  • En l’absence de courrier, vous avancerez les frais d’analyse qui vous seront remboursés dans les conditions habituelles.

Comprendre le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est causé par un virus appelé « papillomavirus humain » (HPV). HPV est l’abréviation de « Human papillomavirus ».
Il se transmet très facilement par contact sexuel (par les doigts, la peau, les organes génitaux), avec ou sans pénétration. Chacun, chacune peut être exposé(e) à une infection à HPV quelle que soit sa sexualité : hétérosexuelle comme homosexuelle, bisexuelle, transgenre (LGBT). Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.
Plus de 7 personnes sur 10 sont infectées au moins une fois dans leur vie sexuelle. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement.
Il existe plusieurs types de virus HPV, mais tous ne sont pas responsables du cancer du col de l’utérus. Seuls les HPV dits « à haut risque » le sont : on en dénombre aujourd’hui une douzaine. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Toutefois, dans près de 10 % des cas, l’infection persiste. Elle peut alors entraîner plusieurs années plus tard des lésions au niveau du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer.
Ce virus peut aussi causer le cancer de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue).

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Comment prévenir le cancer ?

Deux moyens existent : la vaccination contre les infections à HPV et le dépistage du cancer du col de l’utérus.

La vaccination contre les infections HPV

La vaccination contre les infections à HPV protège contre des types de HPV qui causent le cancer du col de l’utérus. Elle est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.

La vaccination protège mieux lorsqu’elle est faite avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé au virus HPV

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